Bienvenue parmi mes tranches de vie / Welcome among my slice of life

Je suis heureuse de vous compter parmi mes tranches de vie. En espérant sincèrement que mes petites brides de vie sauront vous apporter joie et réconfort! Ainsi, je vous encourage à ajouter la saveur de votre humeur, la couleur de votre journée et exprimer vos émotions sur ce blogue. Sentez-vous bien à l'aise de commenter... la critique constructive permet de s'améliorer et de grandir!

samedi 29 septembre 2012

Faire le bon choix

Source: Inconnue

Mon plus vieux est en sixième cette année. Comme de nombreux enfants, il fera son entrée au secondaire l'an prochain. Il me dit: «maman, je ne veux vraiment pas aller à l'école près de la maison.» Tout en m'énumérant les aspects négatifs, et après notre petite enquête, nous ne voulions décidément pas l'expédier en enfer.

Mon fils m'a reparlé de l'école privée où son meilleur ami ira l'an prochain ; dès que l'élève a une moyenne de 75%, il est accepté sans même un examen d'admission. C'est vraiment super dans la mesure où un stress énorme est exempté à l'étudiant. Sincèrement, à raison de 5,000$/an, à deux enfants, nous ne pouvons nous permettre une telle somme. Déjà, l'an passé nous avions commencé à penser à une école secondaire pour lui, j'avais même écrit un billet à lire ici quant au choix, au type d'éducation offrir à mes enfants.

Les résultats de la cinquième sont importants voir décisifs pour l’acceptation de l'enfant dans certaines écoles privées. Pour mon fils, aucun problème ne se pose à ce niveau car il a des résultats exemplaires ce qui lui permet d'avoir un bon éventail de choix qui s'ouvrent à lui. Mon amie m'avait parlé du Programme d'étude Internationale l'an passé. Nous n'avions pas regardé le programme offert de près et pour dire vrai, je n'avais même plus repensé à cette école jusqu'à il y a quelques semaines. D'une conversation à l'autre, à nouveau, elle me lâche l'idée du PEI et me fait parvenir la date pour la visite qui est le weekend suivant. Il ne fallait pas manquer cette occasion. J'en ai parlé à mon chum, mon fils et en restant ouvert, nous avons pris le pouls de l'école: visiter les lieux, rencontrer la direction, les professeurs, les étudiants et prendre connaissance du programme. Mon fils est sorti complètement emballé ; il m'a dit: «je me sens bien, j'ai pas peur et les gens sont gentils.» Il me disait que la bibliothèque est vraiment grande, le local d'arts plastiques est cool, les travaux de sciences ont l'air supers, l'apprentissage de l'espagnol et les voyages l'ont interpellés également. «C'est mon choix numéro un maman!».

À présent, nous roulons tous dans la même direction. Nous avons vérifié le trajet d'autobus, il est faisable et facile de surcroît ; mon fils respirait à nouveau, il semblait enchanté que cet obstacle soit écarté de sa route. Donc, mon fils s'est inscrit au programme ainsi qu'à l'examen d'admission de l'école. Nous avons fait la révision des matières vues l'an passé, il a répondu à de nombreux tests traitant de français, math, logique, culture générale, fait des productions écrites et au terme de ces exercices, mon garçon était anxieux, avait peur d'échouer parce que c'est à CETTE ÉCOLE qu'il veut aller... il s'y sentait tellement bien.

Mon grand garçon a peur d'échouer et de ne pas faire son entrée au secondaire. Je l'ai rassuré sur sa valeur en tant qu'étudiant mais surtout en tant que personne. Il n'y a pas juste les examens qui comptent, pas juste le bulletin de cinquième année, il y a aussi l'enfant. C'est entre-autre ce qu'il a aimé lors de la présentation du directeur du PEI. Le développement de l'humain est considéré dans son ensemble, c'est un tout. Je lui ai dit que nous sommes là pour lui, l'aider, l'encourager et que peu importe ce qui se passerait dans sa vie. La réussite est satisfaisante mais... si un échec survenait, je lui ai dit de voir ça comme une expérience et que ce n'est pas la fin du monde. Après avoir essuyé quelques larmes, il se coucha et s'endormi pour être en pleine forme pour son réveil.

Aussitôt levé, mon fils déjeuna et s'habilla. Plus confiant que la veille, il était prêt pour affronter son cauchemar. Nous sommes arrivés trente minutes avant le début de l'examen, pas trop tôt ni trop tard. Il entendait des jeunes gens comme lui parler de leur préparation, des notes obtenues, pendant que nous nous amusions sur les jeux de mots, à se dire des sottises et à rire à en pleurer. Juste se changer les idées faisait du bien. Il est entré anxieux et ressorti avec un sourire éblouissant en me disant : «C'était facile maman, je me suis énervé pour rien.»

Il a passé son examen ce matin et comme mon fils me disait : «il me reste qu'à me croiser les doigts.»

Je vous partage ce petit outil intéressant qui pourra peut-être vous aider à faire le choix d'établissement scolaire et de bien accompagner votre enfant sur cette route pour de nouvelles aventures.

Bonne année scolaire et surtout, bon choix à venir... ;)

samedi 22 septembre 2012

Une bibitte à apprivoiser


Depuis toujours, mon fils a la bougeotte, il grimpe partout et il est super dynamique. Ma mère aurait dit qu'il a des vers dans l'arrière-train (pour ne pas dire dans le cul!) Il parle sans cesse et toujours trop, une question n'attend pas l'autre et il m'étourdit plus souvent qu'autrement. Il n'écoute même pas, il ne porte pas attention quand je parle et il semble se foutre de tout. Pourtant il n'en est rien, c'est mon p'tit trésor sensible et une boule d'émotion qui peut péter à tout moment. Comme à chaque soir, quand arrive l'heure du dodo, il fait la boussole qui cherche le nord sur un champ magnétique. J'ai toujours hâte à l'heure du couché, hâte de pouvoir relaxer, me reposer un tant soit peu à mon tour tout en le regardant dormir.

À la garderie, il déménageait mais ça allait. C'est un grand charmeur alors il se faisait pardonner rapidement. Quand vint la grande institution, ce fut une autre paire de manches. La professeure de maternelle était tolérante et me disait combien mon fils est attachant et responsable. Toujours du positif et une petite note à l'intention de mon coco afin qu'il attende gentiment son tour pour parler dans le groupe. Naturellement coquin et provocateur, quand on le bouscule ou le taquine un peu trop, la mèche courte il explose tel un volcan. Déjà la directrice m'appelait à la maison pour bagarre avec un ami... et c'était le début de mon cauchemar.

Fermé, têtu, obstiné lors de la période des devoirs, le primaire s'avère être long et pénible. Ses lettres n'étaient pas tout à fait formées, il écrivait trop vite, il manquait des lettres à ses mots, des mots à ses phrases et il ne voyait pas ce qui n'allait pas. Je lui rappelais d'écrire plus lentement, se relire, réviser pour éviter les nombreuses fautes d'inattention. Je suis passée reine dans les trucs et solutions car moi-même j'en ai utilisé plus qu'un pour réussir. Mais comme à chaque soir j'étais comme une bombe à retardement, je m'impatientais, je criais, on s’engueulait dans la maison et il a même reçu une gifle. J'ai pleuré, je m'en voulais... Le soir suivant, je ne voulais plus être avec lui. J'angoissais... les soirs qui ont suivi, étaient tout aussi horribles. Je craignais chaque soir de me retrouver avec lui. J'ai alors négocié avec mon chum un soir sur deux afin d'avoir du répit, pour moi et pour mon fils. Étonnamment, il ne se comportait pas tout à fait de la même façon avec son père. Tout n'est pas relié qu'à l'école, c'est tout le quotidien qui en souffre, nos relations parents-enfants/frère-frère...

Première, deuxième, troisième année et rien ne va plus! Rien à voir avec son frère. Je les aime tous les deux égal. Il ne faut pas comparer, je sais. Mais n'empêche qu'avec l'autre c'est tellement plus facile! Il est ordonné et il s'organise seul depuis longtemps, il a une écriture soignée, ses cahiers sont propres et ses notes exemplaires. Même mon conjoint qui habituellement est très tolérant et patient n'en peut plus. Il me dit un soir de catastrophe qu'il faut faire quelque chose, que ça ne peut plus durer comme ça. J'étais tout à fait d'accord mais que faire? Qui aller voir? Mon fils réussit bien, il est encore en haut de la moyenne, il est très intelligent mais il n'arrive pas à visualiser quand par exemple  je lui demande verbalement 3x8. Il se lève quinze mille fois pendant le souper, les leçons et les devoirs, et ça nous épuise... vraiment beaucoup. Il échappe tout, ne porte attention à rien mais à tout en même temps, une vraie girouette qu'on se sait trop comment saisir.

Au premier bulletin, j'ai discuté avec la professeure et elle m'a dit que mon garçon travaille debout en classe. Ça ne va pas. Elle l'aime beaucoup, elle est très compréhensive et elle tolère mais est-ce que le prochain prof va accepter qu'un élève travaille debout pendant la leçon où tout le monde est assis calmement en classe? Laissez-moi en douter! On dirait qu'il n'y a pas de place pour mon fils.  Triste et en colère, je rencontre la maîtresse et elle me dit qu'elle a passé un test pour sa fille et me suggère, si nous sommes ouverts, de faire passer un test d'attention à mon coco. Arrivée à la maison, j'en discute avec mon chum et nous avons parlé avec notre trésor mais il était entièrement fermé à l'idée. Un soir de février, alors que mon fils se leva de sa chaise pour aller chercher un cahier de classe dans son sac d’école, se retrouva devant le buffet, complètement perdu. Il me dit alors : «j’ai vraiment un problème d’attention maman». C’est seulement à ce moment là qu’il fût réceptif à une discussion et que nous avons commencé les démarches pour rencontrer une neuro-psychologue.

***

En mars dernier, alors que sa troisième année était bien avancée, mon garçon a été diagnostiqué pour le TDAH. C'est un enfant très intelligent à la limite du doué avec déficit d'attention qu'il avait compensé jusqu'à présent, hyperactif et impulsif avec trouble d'opposition. Depuis la maternelle nous le savions très agité, il collectionnait les paliers du système de gradation de l'école: n'attendait pas son tour, parlait par-dessus les autres, provoquait, se battait avec les amis, travaillait debout en classe avec des coquilles pour qu'il demeure concentré. Parfois les professeurs étaient compréhensifs parfois non et de longues minutes de discussions avec mon fils s'ensuivaient. Les années s'additionnaient et les problèmes d'attitudes et de comportements déboulaient. C'était la guerre pour les travaux scolaires et je ne voulais même plus être à la maison pour m'en occuper et me chamailler avec lui. J’étais la maman méchante qui perdait patience et qui criait toujours pour parler. La fuite était l’alternative à mon mal. Et vu que les pommes ne tombent pas très loin de l'arbre je me retrouvais en lui, ce qui suffisait à me rendre encore plus malheureuse.

Il y a plusieurs ressources et organismes de disponibles pour nous aider à trouver des solutions. Alors nous nous sommes donné la main et nous avons tous travaillé dans le même sens pour aider mon p’tit chéri à se structurer, nous avons travaillé pour l'aider en trouvant des méthodes d'organisation à la maison et à l'école, en établissant une routine parce que le changement le déstabilise, en comprenant son manque d'attention, nous avons fait preuve de patience, de tolérance, de respect entre nous et nous avons tenu le coup. Mais même avec toute cette énergie déployée pour garder le cap sans s’épuiser, nous avons quand même fini par céder. Nous avons des trucs certes mais parfois, il faut plus. Nous avons rencontré son pédiatre et nous avons opté pour la médication. Rien se fait du jour au lendemain, c'est par étape, avec un bon suivi et beaucoup de compréhension et d'amour. C’est le jour et la nuit. Ma peur était de perdre mon petit garçon dynamique et enjoué. Il n’en est rien, qui plus est, j’ai maintenant un enfant qui est là, entier, attentif et heureux. Il m'a même dit: «maman tu es beaucoup plus calme, tu ne cries plus.» Je l'ai pris comme un compliment ;)

Après discussion avec mon conjoint, j'ai entrepris la même démarche parce que je suis malheureuse. J'ai été voir mon médecin, ensuite un spécialiste et le diagnostique est tombé. Tout comme pour mon fils... je savais mais je niais. Toutefois, à voir mon fils et ses améliorations, je comprenais enfin ce qui se passait avec moi. Contrairement à chacun, ma machine est déréglée... Impulsivité, manque de contrôle, boule d'émotion et explosion, stress, anxiété, manque de concentration, procrastination, désorganisation, trucs et solutions qui fonctionnent à court terme, baisse d'estime de soi et dévalorisation, échecs à répétition, n'ose plus avancer, se sécurise, incapable et bon à rien, dépression... un bordel quoi, ma vie est un vrai bor-del! 

Tout comme les cercles concentriques quand le caillou touche l'eau, tout devient exponentiel...
Source: Inconnue

lundi 17 septembre 2012

Montagnes russes

Comme vous avez pu le constater dans mes derniers écrits, je suis dans un moment de ma vie où je balancerais tout... job, amis, activités, réseaux sociaux et blogue y compris. Y'a des moments comme ça dans la vie où l'individu arrive à un point tournant, un point de non-retour. 

Alors que je faisais ma première voie en escalade traditionnelle en mai dernier et que j'avais peur à pisser dans mes culottes au point de vouloir redescendre, ma chum Geneviève m'a déjà dit : «Une montagne, c'est fait pour monter... ça fait que grimpe mlle!» Non sans difficulté, je me suis exécutée en gérant tant bien que mal mon stress, l'augmentation de mon rythme cardiaque, mon manque de souffle et mes pensées négatives envahissantes. Au terme de cette ascension, j'étais fière de moi car j'avais réussi. Avec peine et misère, j'ai choisi de continuer et d'avancer, avec motivation et encouragements il va s'en dire, mais j'ai réussi quand même et le plus important, j'étais fière de moi. Je dois me pousser à fond, avoir peur, sortir de ma zone de confort et obtenir des réussites comme celle-ci afin de me sentir bien et vivante, pour un temps.

J'ai relu quelques billets que j'ai écrits et en les relisant, je revivais tout exponentiellement. De mon enfance à il y a quelques temps, je me suis questionnée à nouveau et j'ai pris conscience à quel point je suis malheureuse en mon for intérieur, voilà un début de réponse... c'est plutôt positif, non? :-) J'ai beau m'encourager, me motiver au max, faire une panoplie d'activités pour augmenter ma confiance, mon estime personnelle ou me trouver tout plein de trucs pour aller de l'avant et foncer mais... inévitablement, je retombe et je recule, je me décourage, je me trouve nulle et je n'ose plus rien faire. Les montagnes russes reprennent de plus belles, les hauts et les bas de la vie et présentement, je suis dans un bas... 


Source: Inconnue

Je vous raconterai assurément, à petites doses probablement, j'en sais rien... Je le ferai pour moi - pour vous si ça peut vous aider - pour mettre des mots sur des émotions, un temps à ce que je ressens, une raison ce que je vis en ce moment. Ça me prend un mal de chien à établir une chronologie quelconque mais en me relisant c'est maintenant très clair pour moi. Je vois une lueur percer ce ciel obscure.

lundi 10 septembre 2012

Énigme (prise 11)


Source: Inconnue


Quel mot de six lettres comporte cinq voyelles différentes?

Solution ici

dimanche 9 septembre 2012

Amitié

Source: Carina Lafontaine

J'ai reçu un courriel d'une amie qui m'est très chère. Une amie exceptionnelle à mon coeur et à mes yeux avec qui j'ai passé, comme toujours, de merveilleux moments en sa compagnie. Je la connais depuis deux ans, plus précisément depuis le 15 juillet 2010;  notre amitié est pure, profonde, authentique, drôle, simple et tellement formidable.

L'an passé, j'ai écrit un billet que vous pourrez lire ici afin de fixer en mémoire certains moments aussi fous les uns que les autres. En me faisant parvenir ce message, elle me disait que ce beau texte traduit très bien notre amitié. Je vous le partage aujourd'hui...



Amitié

Je te remercie de m’enseigner :
… ce qu’est l’Amitié – une relation dépourvue d’exigences, où l’intérêt que l’on porte au bien-être de l’autre est le même que l’intérêt que l’on porte à son bien-être personnel.

… que l’Amitié est un état d’esprit où il n’y a pas de peur, pas de sentiment de culpabilité, où il n’y a pas de pensées d’agression, pas de sentiment de vulnérabilité; où il est bon pour soi et pour les autres de se voir tel que l’on est vraiment; où on donne et on reçoit constamment; où le seul désir que l’on a est d’être au service, doux, et patient; où il n’y a ni passé ni futur; où il n’y a que le présent; où chaque instant existe pour l’amour et pour le lâcher-prise; et où on ne s’accroche pas à l’autre et où on n’exige rien.

… que l’Amitié est une relation où il n’y a que de la lumière, où il n’y a que l’union et le partage de l’amour, et où il n’y a pas d’exclusivité; où le lieu géographique et la séparation n’ont absolument aucune importance, et où il y a un amour et une acceptation complète et totale, peu importent les perceptions illusoires de la séparation faite par le temps et l’espace.

… que l’Amitié est éternelle : c’est un état dénué de pensées, de mots ou d’actions pouvant générer un sentiment de douleur ou de séparation, et où la lumière de l’Esprit est l’unique réalité.

… que la véritable Amitié est un état de bonheur suprême où nous ne voyons que le Soi divin en l’autre. C’est un état dans lequel on a le savoir intérieur qu’on est connecté par un sentiment d’amour l’un pour l’autre et par un sentiment d’amour de Dieu, pour toujours.     
  
                                                                                                                         Auteur Anonyme

lundi 3 septembre 2012

La discrimination est partout


« L'école contribue à la prospérité des sociétés, à l'élimination des discriminations de toutes sortes, à la défense de la paix et du bien commun, à la meilleure compréhension des peuples. »

de Corinne Lepage


Nous étions à Arbraska Mont St-Grégoire. C'est un petit site composé de parcours et jeux diversifiés entre tyroliennes, ponts suspendus et corde à tarzan. Bien identifiés et expliqués dès le départ, ces jeux dans les arbres ont des degrés de difficultés variés qui plairont assurément à tous. Nous avons choisi ce site parce qu'il semblait approprié pour mon chum afin qu'il affronte une fois de plus sa peur du vide et se familiarise avec les hauteurs. Nous avions environ trois heures pour effectuer les huit parcours en entier. Nous nous déplaçions à notre rythme et si la panique s’emparait de l'un des participants, il était toujours possible de déserter les jeux avec l'aide d'un employé formé et efficace. Les gens qui travaillent dans ces installations sont qualifiés et souvent, ce sont des jeunes qui aiment les défis et vous donnent le goût de vous investir et de vous amuser. Ils partagent spontanément leurs expériences avec petits et grands.

Toutefois, nous avons été choqué par l'attitude d'une jeune employée. Nous étions en fin d'après-midi, il faisait chaud et les gens semblaient fatigués. Alors que nous étions dans un des derniers jeux, un groupe de personnes de nationalité Russe se scinda en deux. L'un décida de redescendre pendant que l'autre, poursuivait le parcours pour faire la corde à tarzan juste devant moi. Ils ne parlaient pas français et ne maîtrisaient pas l'anglais mais ils parlaient bien et ils se faisaient comprendre. L'employée en charge de ce jeu tenta d'expliquer la manoeuvre qui semblait complexe. Le but était de saisir la corde à tarzan, embarquer dessus et se balancer jusqu'au filet de l'autre côté auquel il fallait s'y accrocher pour pouvoir ensuite monter sur la plate-forme. Ce n'était pas compliqué à faire... juste difficile à expliquer en anglais quand ce n'est pas notre langue maternelle ou une langue que nous maîtrisons.

Ce jeu était catégorisé difficile. Mon chum ne voulait pas le faire car il avait eu son lot d'émotions fortes pour la journée et les enfants n’avaient pas la grandeur requise. Alors, au sol, mon chéri écoute les directives de la jeune employée et il l'entend dire une deuxième fois «catch the filet in front of you». Jason est bilingue et l'anglais est sa langue d'origine. Alors, aimable et pour lui rendre service il lui dit: «tu peux essayer avec net au lieu de filet peut-être comprendra-t-il?» Fermée et frustrée, la jeune fille lui lance : «c'est pas mon problème s'il ne comprend pas, c'est à lui à parler français ici!» Estomaquée, je regarde mon chum du haut de mon perchoir pendant que lui, resta bouche bée.

Je n'ai pas fait de plainte même si j'en brûlais d'envie. Pour me calmer, Jason a dit qu'elle est encore jeune, irréfléchie à la pensée colmatée pour l'instant et qu'elle apprendra avec le temps. Toutefois, je n'en suis pas si sûre malheureusement. Ce sont souvent des propos, comportements et attitudes calqués sur nos modèles, parents, famille, profs, coachs, nos pairs et reproduis quotidiennement. Ce sont des propos discriminatoires à connotation racistes, qui blessent et marquent invariablement. Cette petite terminera ses études, travaillera probablement avec le public et fera face à d'autres situations du genre. Elle devra se montrer indulgente pour les clients et/ou touristes qui injectent leur argent dans notre économie, et ce indépendamment de l'origine, de la langue et la religion... Il faut être ouvert et cesser de se pointer du doigt en pensant que notre façon de concevoir le monde est parfaite et que nous sommes intouchables. Merde, j'peux pas croire!!! Nous sommes en 2012!

Source: Inconnue

Dans le cas de la jeune employée, si elle relisait l'une des valeurs de l'entreprise, elle verrait que «La joie de vivre et le respect des autres» en fait partie. Il n'est pas traité de discrimination proprement dit mais faut lire entre les lignes! Certes, tout dans son attitude et comportement doit refléter cette valeur sociale, s'y conformer et l'appliquer dans le respect de la mission de la compagnie pour laquelle elle travaille. Donc, il est tout à fait normal de faire des erreurs mais tout à fait louable de les reconnaître, d'apprendre et de ne point les reproduire ;)

« Quiconque craint de se repentir ne tire aucun fruit de ses erreurs. »

de François René de Chateaubriand

dimanche 2 septembre 2012

Mot d'enfant (prise 27)

Alors que je découpais une photo, mon grand me dit :

- Maman, avec photoshop je peux effacer les erreurs sur mon frère! 

- Okay?! Et puis?

Fier de lui il poursuit...

- Bien... mon frère a disparu! 
- Elle est bonne hein? C'est moi qui l'a inventé!

J'ai souri malgré le sarcasme de sa petite blague ;)

samedi 1 septembre 2012

Septembre

Aussi loin que je me souvienne, septembre était synonyme de retour au quotidien et marquait invariablement le début des classes.

Après la fête du travail, nous revêtions vêtements neufs pour les plus chanceux et usagés mais respectables pour les moins nantis et les grandes familles dont je faisais partie. Nous sortions nos sacs d'école du placard et nous les garnissions d'articles scolaires tous neufs pour la nouvelle année qui s'amorçait. J'aimais tellement ce moment, j'en ai des souvenirs très clairs en mémoire dont le partage de nos récits d'été, l'effervescence que procure les retrouvailles des copains et la joie d'en connaître de nouveaux, l'odeur des petits matins frais mais agréables, le son des cloches de la récréation qui rappellent que le temps du divertissement est fini et nous indiquent que nos journées et nos horaires sont maintenant structurés et bien définis.

Pour moi, manquer une journée d'école était tout un drame. Si par malheur j'étais malade, je me pointais quand même sur les chaises de bois droites et inconfortables à écouter la leçon du professeur et à faire assidûment mes exercices aussi bien que mon corps me le permettait afin de ne rien manquer. Ne rien manquer! Timide, je voulais me démarquer et avoir de bonnes notes non seulement parce que je voulais briller aux yeux de ma mère, mais bien parce que j'adorais apprendre, c'était indéniable! Également, je savourais le moment de revoir les amis après une longue séparation de deux mois. Deux mois! Ça pouvait bien représenter une année dans ce temps-là! Non pas que je n'aimais pas les vacances d'été à m'amuser mais quand la fin d'août arrivait, je comptais les dodos et mon coeur s'emballait. J'attendais cette journée avec fébrilité et j'en manquais même quelques nuits de sommeil avant le grand jour de la rentrée.

Je suis encore comme ça aujourd'hui, même après des années, je ressens encore cet enthousiasme. Bien entendu, non pas pour moi parce que mes études sont bien loin derrière moi, mais je la vis présentement pour mes petits coquins. Je magasinais le linge et le matériel scolaire et je jubilais. Cet été, mes gars avaient hâte, tout comme moi étant plus jeune. Ils m'en parlaient et je percevais dans leur voix la même excitation de mes belles années et dans leurs yeux, les mêmes petites étoiles qui brillaient. Je crois que je leur ai transmis ma passion d'apprendre et mon intérêt pour l'éducation. Quelle richesse et quel plaisir d'échanger leurs apprentissages et connaissances mais aussi, de partager leurs petites histoires parfois tristes et anecdotes plutôt cocasses.

Sincèrement, je me sens privilégiée de revivre ce bonheur à travers mes petis trésors.

Source: Inconnue