Bienvenue parmi mes tranches de vie / Welcome among my slice of life

Je suis heureuse de vous compter parmi mes tranches de vie. En espérant sincèrement que mes petites brides de vie sauront vous apporter joie et réconfort! Ainsi, je vous encourage à ajouter la saveur de votre humeur, la couleur de votre journée et exprimer vos émotions sur ce blogue. Sentez-vous bien à l'aise de commenter... la critique constructive permet de s'améliorer et de grandir!

samedi 22 septembre 2012

Une bibitte à apprivoiser


Depuis toujours, mon fils a la bougeotte, il grimpe partout et il est super dynamique. Ma mère aurait dit qu'il a des vers dans l'arrière-train (pour ne pas dire dans le cul!) Il parle sans cesse et toujours trop, une question n'attend pas l'autre et il m'étourdit plus souvent qu'autrement. Il n'écoute même pas, il ne porte pas attention quand je parle et il semble se foutre de tout. Pourtant il n'en est rien, c'est mon p'tit trésor sensible et une boule d'émotion qui peut péter à tout moment. Comme à chaque soir, quand arrive l'heure du dodo, il fait la boussole qui cherche le nord sur un champ magnétique. J'ai toujours hâte à l'heure du couché, hâte de pouvoir relaxer, me reposer un tant soit peu à mon tour tout en le regardant dormir.

À la garderie, il déménageait mais ça allait. C'est un grand charmeur alors il se faisait pardonner rapidement. Quand vint la grande institution, ce fut une autre paire de manches. La professeure de maternelle était tolérante et me disait combien mon fils est attachant et responsable. Toujours du positif et une petite note à l'intention de mon coco afin qu'il attende gentiment son tour pour parler dans le groupe. Naturellement coquin et provocateur, quand on le bouscule ou le taquine un peu trop, la mèche courte il explose tel un volcan. Déjà la directrice m'appelait à la maison pour bagarre avec un ami... et c'était le début de mon cauchemar.

Fermé, têtu, obstiné lors de la période des devoirs, le primaire s'avère être long et pénible. Ses lettres n'étaient pas tout à fait formées, il écrivait trop vite, il manquait des lettres à ses mots, des mots à ses phrases et il ne voyait pas ce qui n'allait pas. Je lui rappelais d'écrire plus lentement, se relire, réviser pour éviter les nombreuses fautes d'inattention. Je suis passée reine dans les trucs et solutions car moi-même j'en ai utilisé plus qu'un pour réussir. Mais comme à chaque soir j'étais comme une bombe à retardement, je m'impatientais, je criais, on s’engueulait dans la maison et il a même reçu une gifle. J'ai pleuré, je m'en voulais... Le soir suivant, je ne voulais plus être avec lui. J'angoissais... les soirs qui ont suivi, étaient tout aussi horribles. Je craignais chaque soir de me retrouver avec lui. J'ai alors négocié avec mon chum un soir sur deux afin d'avoir du répit, pour moi et pour mon fils. Étonnamment, il ne se comportait pas tout à fait de la même façon avec son père. Tout n'est pas relié qu'à l'école, c'est tout le quotidien qui en souffre, nos relations parents-enfants/frère-frère...

Première, deuxième, troisième année et rien ne va plus! Rien à voir avec son frère. Je les aime tous les deux égal. Il ne faut pas comparer, je sais. Mais n'empêche qu'avec l'autre c'est tellement plus facile! Il est ordonné et il s'organise seul depuis longtemps, il a une écriture soignée, ses cahiers sont propres et ses notes exemplaires. Même mon conjoint qui habituellement est très tolérant et patient n'en peut plus. Il me dit un soir de catastrophe qu'il faut faire quelque chose, que ça ne peut plus durer comme ça. J'étais tout à fait d'accord mais que faire? Qui aller voir? Mon fils réussit bien, il est encore en haut de la moyenne, il est très intelligent mais il n'arrive pas à visualiser quand par exemple  je lui demande verbalement 3x8. Il se lève quinze mille fois pendant le souper, les leçons et les devoirs, et ça nous épuise... vraiment beaucoup. Il échappe tout, ne porte attention à rien mais à tout en même temps, une vraie girouette qu'on se sait trop comment saisir.

Au premier bulletin, j'ai discuté avec la professeure et elle m'a dit que mon garçon travaille debout en classe. Ça ne va pas. Elle l'aime beaucoup, elle est très compréhensive et elle tolère mais est-ce que le prochain prof va accepter qu'un élève travaille debout pendant la leçon où tout le monde est assis calmement en classe? Laissez-moi en douter! On dirait qu'il n'y a pas de place pour mon fils.  Triste et en colère, je rencontre la maîtresse et elle me dit qu'elle a passé un test pour sa fille et me suggère, si nous sommes ouverts, de faire passer un test d'attention à mon coco. Arrivée à la maison, j'en discute avec mon chum et nous avons parlé avec notre trésor mais il était entièrement fermé à l'idée. Un soir de février, alors que mon fils se leva de sa chaise pour aller chercher un cahier de classe dans son sac d’école, se retrouva devant le buffet, complètement perdu. Il me dit alors : «j’ai vraiment un problème d’attention maman». C’est seulement à ce moment là qu’il fût réceptif à une discussion et que nous avons commencé les démarches pour rencontrer une neuro-psychologue.

***

En mars dernier, alors que sa troisième année était bien avancée, mon garçon a été diagnostiqué pour le TDAH. C'est un enfant très intelligent à la limite du doué avec déficit d'attention qu'il avait compensé jusqu'à présent, hyperactif et impulsif avec trouble d'opposition. Depuis la maternelle nous le savions très agité, il collectionnait les paliers du système de gradation de l'école: n'attendait pas son tour, parlait par-dessus les autres, provoquait, se battait avec les amis, travaillait debout en classe avec des coquilles pour qu'il demeure concentré. Parfois les professeurs étaient compréhensifs parfois non et de longues minutes de discussions avec mon fils s'ensuivaient. Les années s'additionnaient et les problèmes d'attitudes et de comportements déboulaient. C'était la guerre pour les travaux scolaires et je ne voulais même plus être à la maison pour m'en occuper et me chamailler avec lui. J’étais la maman méchante qui perdait patience et qui criait toujours pour parler. La fuite était l’alternative à mon mal. Et vu que les pommes ne tombent pas très loin de l'arbre je me retrouvais en lui, ce qui suffisait à me rendre encore plus malheureuse.

Il y a plusieurs ressources et organismes de disponibles pour nous aider à trouver des solutions. Alors nous nous sommes donné la main et nous avons tous travaillé dans le même sens pour aider mon p’tit chéri à se structurer, nous avons travaillé pour l'aider en trouvant des méthodes d'organisation à la maison et à l'école, en établissant une routine parce que le changement le déstabilise, en comprenant son manque d'attention, nous avons fait preuve de patience, de tolérance, de respect entre nous et nous avons tenu le coup. Mais même avec toute cette énergie déployée pour garder le cap sans s’épuiser, nous avons quand même fini par céder. Nous avons des trucs certes mais parfois, il faut plus. Nous avons rencontré son pédiatre et nous avons opté pour la médication. Rien se fait du jour au lendemain, c'est par étape, avec un bon suivi et beaucoup de compréhension et d'amour. C’est le jour et la nuit. Ma peur était de perdre mon petit garçon dynamique et enjoué. Il n’en est rien, qui plus est, j’ai maintenant un enfant qui est là, entier, attentif et heureux. Il m'a même dit: «maman tu es beaucoup plus calme, tu ne cries plus.» Je l'ai pris comme un compliment ;)

Après discussion avec mon conjoint, j'ai entrepris la même démarche parce que je suis malheureuse. J'ai été voir mon médecin, ensuite un spécialiste et le diagnostique est tombé. Tout comme pour mon fils... je savais mais je niais. Toutefois, à voir mon fils et ses améliorations, je comprenais enfin ce qui se passait avec moi. Contrairement à chacun, ma machine est déréglée... Impulsivité, manque de contrôle, boule d'émotion et explosion, stress, anxiété, manque de concentration, procrastination, désorganisation, trucs et solutions qui fonctionnent à court terme, baisse d'estime de soi et dévalorisation, échecs à répétition, n'ose plus avancer, se sécurise, incapable et bon à rien, dépression... un bordel quoi, ma vie est un vrai bor-del! 

Tout comme les cercles concentriques quand le caillou touche l'eau, tout devient exponentiel...
Source: Inconnue

14 commentaires:

  1. Vous êtes plus qu'une bonne mère, vous êtes une extraordinaire mère, dévouée, toujours bien intentionnée, aimante, tenace. Je souhaiterais que toutes les mères soient à votre image.

    Dans la vie tout ne va pas sans difficulté. Que serait devenu votre fils sans vous deux?

    Aujourd'hui, tout le monde travaille dans le même sens. Ce sont vos mots. Vous croyez être aux prises avec un mal semblable? Possible, le pire est fait, suffit maintenant vivre en fonction de ça.

    Vous êtes une personne sage car tout au long de votre démarche, vous étiez capable de "voir" les autres, d'observer ce qui se passait avec objectivité, c'est rare. Les parents s'en prennent souvent aux enseignants, au système, au monde entier.

    Vous n'avez pas baissé les bras. À partir d'aujourd'hui, la vie sera plus facile. Souriez!

    Nous sommes de tout coeur avec vous! Nous vous aimons.

    Grand-Langue

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    1. Merci beaucoup pour ces bons mots Grand-Langue. Effectivement, je souris maintenant à pleine dents! :-)

      Je mentirais si je disais que chaque jour est magnifique. Nous avons toujours nos hauts et nos bas comme tout le monde mais ce qui est important est de comprendre, communiquer, être tolérant et respectueux les uns envers les autres. Nous le sommes avec nos amis, collègues et inconnus mais il est tellement plus facile de se laisser aller avec ceux qu'on aime! Pourtant, nous oublions trop souvent que ce sont les gens les plus importants...

      Même dans la tempête, savoir que le soleil n'est jamais très loin fait du bien... Il faut demeurer optimiste, se souvenir que c'est passager peu importe ce qui nous arrive et qu'il y a toujours une solution à un problème. Vous avez vu juste, ma force réside à ne jamais baisser les bras même s'ils sont parfois très lourds...

      Merci du fond du coeur pour vos encouragements, la vie est si belle!

      Bonne soirée à vous,
      Carina ;)

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  2. Ce que je vois en lisant ton texte est avant tout le grand amour que tu portes à tes enfants.Quand nos enfants viennent au monde on a pas le C.V. qui vient avec.On le découvre tout comme lui le fait avec nous. J'ai connu un petit garçon qui ne tenait pas en place et ça a pris du temps avant de savoir ce qu'il avait. Les parents étaient désemparés tout comme toi surtout que l'autre fils était "parfait".Cet enfant en est arrivé à dire tout haut: ben là maman j'ai besoin de mon médicament je ne vais pas bien je suis pas capable de me contrôler. Nous on se surprenait de l'entendre.Je te félicite pour le respect que tu portes aux aidants. Parfois c'est plus facile de dire que c'est tous les autres qui font mal leur travail où d'abdiquer simplement.Tu es une femme de communication et déterminée et maintenant tu trouveras tous les outils pour vous aider à mieux vivre.Juste parvenir à admettre que nous avons quelque chose qui ne va pas est un grand pas de l'avant déjà.L'important est de toujours garder espoir et se faire confiance car les tempêtes finissent toujours par passer.Tu as une belle famille,tu as un bon compagnon de vie,tu as de grandes forces que tu ne connais peut-être pas encore tout à fait.Vous êtes des battants,faites confiance la récolte sera bonne.Je te souhaite une journée pleine de petits cadeaux de la vie.

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    1. Oh wow Étoile! Tu as tellement bien saisi et ce petit bonhomme est vraiment allumé! Je m'en suis voulu un temps sachant que c'est héréditaire. Je voulais avoir une famille harmonieuse et unie et non discordante. Je voulais que mon enfant se sente bien, accepté et heureux... il a bien réussi, je veux dire nous avons bien réussi et je suis fière! ;)

      Toutefois, si je n'avais pas vu mon fils et son comportement, je n'aurais jamais compris ce qu'il se passe avec moi et j'aurais continué à être malheureuse. Quand je me vois aujourd'hui, je ne vois plus une bonne à rien qui échoue ou qui n'a pas confiance en elle mais plutôt une femme qui a des qualités et des choix qui s'ouvrent à elle. Si une seule femme peut lire ce billet et ressentir profondément l'espoir que je porte au fond de mon coeur, non seulement pour elle-même mais pour tous ceux qu'elle aime, ce sera une femme de plus à sourire et qui sait, porter vers d'autres cet espoir d'être bien et heureuse dans la vie. Tout comme Marc Lévy le disait, «Tout est possible, il suffit d'y croire de toutes ces forces.»

      Merci beaucoup pour ton message Étoile, chaque phrase m'apporte un grand réconfort. Quand je me sentirai tirer vers le bas, je reviendrai ici pour me remonter le moral! C'est dix fois mieux que n'importe quelle pilule ou séance chez le psy crois-moi! ;)

      Bonne soirée et un gros merci!

      Carina

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  3. Bonjour Carina ! Comme je te comprends ! C'est difficile d'être confrontées aux difficultés de nos enfants n'est-ce pas ? Nous voudrions tellement leur éviter les écueils que c'est difficile de se sentir impuissantes lorsqu'on ne peut rien aux événements !

    L'an passé, j'ai moi -même vécu un moment difficile pour la maternelle de mon fils. Déjà après deux semaines, il était comme "étiqueté" avec potentiels problèmes de TDHA. Je n'en revenais pas de voir qu'après si peu de temps, sans même leur donner le temps de s'habituer à un nouvel environnement, on demande aux enfants d'être tous pareils et de ne surtout pas déplacer d'air ! Heureusement, cette année, il a un professeur masculin et pour le moment, ça semble aller beaucoup mieux. Mais je comprends tout à fait que ce soit difficile de se faire à l'idée que notre enfant (et nous même parfois !) sois confronté à ce genre de limitation. Mais en ce qui te concerne, et si ça peut te consoler, je lisais récemment qu'avec l'omniprésence des médias sociaux et d'Internet, nous étions de plus en plus nombreux a ressentir des problèmes au niveau de l'attention. Moi même parfois, je ressens cette difficulté à me concentrer sur une tache alors que tout m'appelle et que je peux faire douze affaires en même temps ! En être conscient, ça aide au moins un peu !

    Une bonne journée à toi !

    Marie

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    1. Ce que je trouve difficile Marie, ce n'est pas d'être confrontée aux difficultés de mon fils mais d'être impuissante comme tu le disais par la suite. Je trouve TOUJOURS des solutions gagnant-gagnant et là, je me trouvais démunie, rien ne fonctionnait à long terme. Les trucs d'organisation, endroit fonctionnel pour travailler et se concentrer, faire du sport pour la bougeotte... même le karaté Shotokan, après deux ans, il a fini par lâcher parce que c'était trop dur de ne pas répliquer et de rester poli, d'être attentif et de suivre le groupe. Parfois, mon plus vieux était gêné du comportement de son frère durant le cours... Comportement que nous ne pouvons expliquer et même mon garçon ne peut pas parce que plus souvent qu'autrement, il ne se souvient plus du pourquoi. Imagine à l'école, la directrice connaissait mon numéro de cell par coeur! Toutefois, nous avons toujours travaillé en collaboration, pour aider mon fils et rendre les relations les plus harmonieuses possibles ; c'est une bonne école, un personnel extra... je suis chanceuse!

      Par contre, je te comprends Marie. Le système est plus souvent qu'autrement rigide et il faut cadrer dans les limites du raisonnable. Mais tous ne sont pas à l'aise ou heureux dans ce système inflexible qui très souvent, propulse l'enfant qui ne trouve pas sa place vers le décrochage scolaire. J'espère sincèrement que ton p'tit bonhomme s'est bien adapté, qu'il aime son prof, son école, a de bons amis... un environnement où il aime être et passer une magnifique année scolaire!

      Merci beaucoup pour ton message, si tu peux m'envoyer le lien dont tu parles, j'aimerais en prendre connaissance.

      Bonne fin de soirée Marie!

      Carina

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    2. Bonjour Carina ! En fait, je ne suis pas parvenue à retracer spécifiquement l'article dont je te parlais mais avec les mots clé "impact sur le cerveau Internet et médias sociaux", j'en ai trouvé d'autres...

      http://multiplicites.com/2012/03/04/pourquoi-je-nirai-pas-sur-pinterest-ou-le-deficit-dattention-chez-ladulte/

      http://suite101.fr/article/reseaux-sociaux--comportements-des-enfants-et-des-adolescents-a30602

      http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA-Veille/71-fevrier-2012.pdf

      Ici, on parle de la façon dont les médias sociaux et internet agissent sur le fonctionnement du cerveau: http://www.geeksandcom.com/de-quelle-maniere-les-medias-sociaux-agissent-sur-notre-cerveau/

      Et on en parle ici aussi: http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-internet-agit-sur-notre-cerveau-26907.html

      De plus en plus, on fait un lien entre l'utilisation accrue des nouvelles techonologies et les symptômes de dépression et/ou de manque d'attention/concentration chez les jeunes mais chez les adultes aussi...

      Dans mon cours d'Université en Analyse des médias, j'avais justement un cours sur la psychologie d'internet. Preuve que la chose mérite qu'on se questionne... Mais aussi, qu'il est important de tenir notre bout et de contrôler ce qu'écoutent et font nos enfants avec les écrans...

      Bonne chance !!

      Marie

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    3. Oh! Merci d'avoir pris le temps Marie, j'apprécie beaucoup! Je regarde ces liens ; je vais assurément trouver de quoi m'alimenter amplement! :)

      Bonne fin de semaine,

      Carina

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  4. Ouf!!! Quel billet honnête et révélateur. Je comprends un peu ta situation, j'ai deux fils tout comme toi, et ils sont complètement différents. Le deuxième me donne beaucoup de fil à retordre, vient me chercher, entre dans ma zone d'inconfort....Ça nous fait remettre continuellement en question.

    Tu as bien fait de t'ouvrir à cette "problématique". Avoir un TDAH, c'est comme avoir besoin de lunettes....et ça apporte aussi son lot de répercussions, c'est pourquoi il est important de le considérer.

    Je te trouve bonne de tout nous raconter ça, j'espère que ça te fait le plus grand des biens et que nos petits mots adoucissent un peu tes maux xxx

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    1. Merci beaucoup Michèle! Tu vois, j'ai eu peur de l'écrire à cause des «qu'en dira-t-on». C'est d'autant plus facile de juger l'autre quand on ne comprend pas une problématique ou quand on craint l'inconnu.

      J’étais propulsée vers l'avant l'an passé. Mon plus vieux était en 5e et avait des leçons et devoirs à ne plus finir! Fiable, structuré, autonome, responsable, ils faisait toujours ce qu'il devait et il arrivait juste dans son temps. J'ai allumé quand mon plus jeune a dit a son frère: «c'est beaucoup trop ça, c'est juste pour une journée tout ça? j'arriverai jamais à faire ça!» Même en lui expliquant qu'arrivé à ce stade, lui aussi il aurait tous les outils en main, il serait préparé à faire le même travail, et il réussirait... C'est alors que je me suis questionnée car je commençais à m'inquiéter sérieusement pour les années suivantes. Il y a toujours une solution, il suffit de chercher, de parler, questionner mais surtout, de rester ouvert à chacune et de voir ce qui convient à chacun.

      :) Je souris... Merci beaucoup Michèle, l'écriture même avec la peur du regard de l'autre, est une thérapie extraordinaire. Depuis que j'écris, je fais des prises de conscience, des rétrospections qui me permettent d'avancer, cheminer bien plus loin que mes nombreuses séances de psy! :)

      Vos mots sont des douceurs qui apaisent et m'encouragent dans la voie que j'ai choisie... et je vous en remercie ;)

      Je comprends tellement quand tu parles de ton deuxième! ;) et pourtant, tu ne voudrais quand même pas qu'ils soient semblables même si la possibilité se présentait ;) Cette différence entre nos p'tits amours est une parcelle de nous-même que la vie nous octroie avec bonheur et que nous devons apprivoiser! Même après une journée épuisante, je ne les changerais pour rien au monde ; sans eux, je ne serais pas qui je suis ;)

      Bonne nuit ma chère!

      Carina

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  5. Ton témoignage m'a beaucoup touché, maintenant que vous savez quelle est la particularité de ton fils (et la tienne) vous allez pouvoir avancer et mieux comprendre vos réactions. C'est sûr la "révélation" est une épreuve, un choc, mais au final ça va vous permettre de trouver les outils qui vont vous permettre de gérer votre différence et tu pourras aussi encore mieux aider ton fils. Ca ne change pas les personnes que vous êtes ni la maman que tu es pour lui.
    Bonne journée et courage à tous les 2.

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    1. Bonjour Gwen et bienvenue sur Tranches de vie ;)

      Tu vois, pour moi, ce message est porteur d'espoir. Encore ce matin, la professeure de mon fils m'a contacté et nous avons pu discuter d'une situation problématique en classe. Ouverte et à l'écoute, nous travaillons ensemble pour aider mon garçon à cheminer.

      Je suis choyée d'être si bien entourée dans la vie.

      Merci encore d'être passée par chez moi ;)
      Bonne fin de semaine,

      Carina

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  6. Bravo Carina, tu as été à l'écoute et tu as trouver un équilibre. C'est pas facile mais parfois ça nous aide de voir les problématiques réel qui sont devant nous. La médication fait peur, par contre lorsqu'elle est accompagnée d'outils c'est tjrs plus rassurant et c'est comme des lunettes que l'on donne au cerveau, pour mieux voir et comprendre. Bonne soirée xx

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    1. En fait tu as raison, la médication sert à mieux voir ce qui se passe en nous et autour de nous. Permet de saisir ce qui était insaisissable, ce qui échappait à notre contrôle. Mon enfant est plus heureux et nous aussi.

      En ce qui concerne les outils nous sommes encore à l'expérimentation, faire des essais/erreurs. Nous avons de l'aide du professeur et d'un organisme communautaire du coin... si ça te dit, je peux te partager l'info ;)

      Bonne soirée mon amie,

      Carina Xx

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