Un jeudi soir à l'Université... porte à réflexion!

«Carina, j'ai un cours à l'Université sur un sujet qui je crois, t'intéressera. En plus, c'est avec mon prof le fun (...) on pourrait voyager ensemble et aller souper avant! J'attends de tes news!»

Un cours à l'Université! Ça tombe à point! J'ai besoin de changement, de stimulant présentement... en plus, je m'ennuie tellement de mes belles années passées sur les bancs de l'Université! Alors, ni un ni deux, je réponds avec enthousiasme un gros OUI je le veux!! ;) Le jeudi, moi et G. avons échangé quelques courriels question de concrétiser notre petite folie. Nous nous sommes retrouvées avec bonheur et j'ai stationné ma voiture dans un stationnement incitatif de l'est de Montréal, dans le but d'en prendre une seule pour ménager notre belle p'tite planète. Nous avons souper presto dans un p'tit resto et up, go pour le cours en toxico!  Oui, oui, en toxico!

Ma bonne amie, qui aussi intense que moi et dynamique à souhait, ne peut rester à s'ankyloser sur son divan à attendre que les projets lui tombent sur les bras! Son cerveau s'active jour et nuit de découverte en exploration, afin de trouver le projet de ses rêves! Je suis toute émerveillée devant l'expression de ses ambitions et qui soit dit en passant n'est qu'une étoile dans un ciel étoilé. Donc, sans l'ombre d'un doute, je peux affirmer que G. est une femme vraiment incroyable, déterminée, intègre et unique... mère de trois belles filles et professionnelle procrastinant un tant soit peu ;) elle trouve le temps pour accomplir un de ses rêves le plus cher qui soit. 

Présentement, G. fait un cetificat en toxico à raison de deux cours par session à l'Université et travaille depuis peu dans un centre jeunesse de Lanaudière comme intervenante plein air/escalade auprès des 14-18 ans. Ce domaine lui colle littéralement à la peau!!! Elle est touchée par le sujet mais surtout, par le vécu et la détresse de ces jeunes sans ressources. De plus, elle est une vraie mordue de nature et d'escalade alors quoi de mieux que de marier les deux intérêts qui la passionnent le plus au monde! Toutefois, ce travail est très demandant physiquement mais surtout, demandant émotionnellement. Après chaque activité, un retour forcé sur l'activité s'avère essentiel pour les jeunes et ceux-ci doivent ressortir le positif de ce qu'ils ont vécu. Quoi de plus concret qu'un retour à la source pour mieux comprendre?

 Ce que je retiens est que le jeune qui se présente au centre est en difficulté, témoigne d'une quelconque dépendance, vit des moments où il a besoin d'être écouté, appuyé et compris.  Pour ce faire, des intervenants compétents, efficaces sont là pour le soutenir dans ses démarches, l'aider à reprendre confiance en lui. Les outils qu'il aura acquis au fil des semaines lui permettra de faire face à la vie. Si un problème se pointe à lui de nouveau et il sera en mesure de l'affronter ; il doit s'arrêter, réfléchir, se recentrer sur l'essentiel afin de croire en lui et être optimiste quoiqu'il arrive. C'est un cheminement qui en vaut la peine quoiqu'on en pense! Aussi futile semble l'être, espérer est miser sur soi, sur l'avenir.

Bref, je fais le parallèle entre le métier de ma chum et le cours que j'ai suivi attentionnée avec mon amie.  Le sujet portait sur une substance facilement accessible de tous, légalisée et avec un haut taux de consommation dû à sa disponibilité. Malheureusement, 5% des individus accrocheront et deviendront des dépendants abusifs. Je parle bien sûr de l'alcool.  Ce psychotrope est utilisé par plusieurs comme la valium par excellence pour ses vertus hypnotiques et thérapeutiques, et qui, vu sous cet angle semble bienséant. Par contre, si cette substance est prise de façon abusive et répétée, elle causera des problèmes à l'ensemble de l'organisme à long terme.

L'alcool agit donc sur le système nerveux central causant ainsi des modifications de comportement ; elle crée une levée des inhibitions telle que l'agressivité causant ainsi un tort énorme à son entourage pouvant reléguer l'individu à vivre une dysfonction sociale importante et provoquer ainsi une problématique socio-économique croissante.  À cause de sa chimie, de sa composition, elle cause des dommages au système gastro-intestinal. Pour sa part, le foie a une propriété qui lui est exclusive ; il a la propension à la régénération mais étant le métabolisme principal de l'élimination de l'alcool, s'il est utilisé de façon abusive peut se détruire de façon irréversible causant ainsi une cirrhose, voire la mort.

En conclusion, les informations énoncées ont clairement démontré combien il est intéressant de connaître l'histoire, les statistiques, les effets et combien il a en coûte à une société d'encourager ce fléau.  Malencontreusement, cette réalité nous interpelle tous à divers degrés. Chacun d'entre-nous connaissons un parent, un frère, une soeur, un enfant, un(e) conjoint(e), un(e) ami(e), une connaissance, pour qui la dépendance a causé plus de tort que de bien.  Pour ceux et celles qui s'en sortent indemmes et qui vivent aujourd'hui sans séquelles, c'est que la vie les a bénit. Alors les amis(es), à quelques semaines seulement du temps des fêtes, souvenons-nous que la modération a toujours meilleur goût! Tchin!