Bienvenue parmi mes tranches de vie / Welcome among my slice of life

Je suis heureuse de vous compter parmi mes tranches de vie. En espérant sincèrement que mes petites brides de vie sauront vous apporter joie et réconfort! Ainsi, je vous encourage à ajouter la saveur de votre humeur, la couleur de votre journée et exprimer vos émotions sur ce blogue. Sentez-vous bien à l'aise de commenter... la critique constructive permet de s'améliorer et de grandir!

lundi 2 juillet 2012

Sauvetage acéré


« Sauver la vie d’un homme vaut plus que de construire une pagode de sept étages. »

de Proverbe chinois 



Nous étions samedi matin et comme nous marchions en direction du bord de l'eau pour notre course hebdomadaire, un de mes garçons s'arrête devant une propriété, regarde le sol, s'avance sur le gazon tout en se penchant devant un je-ne-sais-quoi par terre.. il s'exclame : 
- Maman, il est encore vivant!

Un peu abasourdie, je lui demande de quoi il parle et il me dit alors que vendredi, les moniteurs du camp de jour ont trouvé un bébé oiseau, l'ont pris dans leurs mains pour leur montrer leur trouvaille et qu'après leur petite démonstration, ils l'ont remis par terre sous un arbre à l'ombre et disons-le, à la merci de tout prédateur.

Moi et mon chum se regardons et ne sachant pas trop quoi dire, quoi faire... nous poursuivons notre route sous les cris des enfants. Nous courons nos trente minutes convenus et lorsque nous prenons le chemin du retour, mon garçon reprend son discours :

- Mais voyons, on peut pas le laisser là, il faut l'emmener à la maison! 
- Il n'en est pas question! Nous n'apporterons pas un bébé oiseau à la maison pour qu'il rende fou Picasso et le laisser sur le perron, il fera le souper d'un des chats errants du quartier. De toute façon, il semble blessé, nous ne savons même pas comment le soigner et quoi lui donner à manger... 
- Mais maman, il est carnivore, c'est un oiseau de proie, un genre de faucon j'en suis certain! Regarde ses serres et son bec, c'est sûr qu'il mange de la viande! 
- Peu importe! Vas-tu mâcher le steak et lui régurgiter comme ferait sa maman? Nous ne pouvons pas l'apporter à la maison mais ce que nous pouvons faire, c'est appeler un centre de protection pour les oiseaux et le faire ramasser. 

Et Daddy renchérit...
- Pour l'instant, nous allons l'installer dans un endroit sûr afin qu'il ne lui arrive rien! Ça te va? 
- Bon, ok d'abord!!!

Arrivés à la maison, notre premier bonjour fût pour Picasso et ensuite, hop à l'ordi! Nous commençons nos recherches sur plusieurs sites... De quelle espèces peut-il bien s'agir? Que mange-t-il? Quel est son habitat, son lieu de chasse? Et la question qui nous préoccupe, où appeler pour le faire ramasser? À travers ces petites recherches, nous avons su que c'est un faucon appelé Crécerelle d'Amérique. Aussi, pour nous apercevoir qu'il n'aurait pas fallu toucher l'oiseau car la mère le reniera s'il a notre odeur, ce qui est probablement déjà fait depuis quelques jours! Il est probablement déjà condamné et sa maman ne viendra pas le chercher.

Après une bonne dizaine de coups de téléphone afin de trouver un endroit non loin de Montréal pour loger ce petit orphelin, mon chum a enfin trouvé La réserve naturelle Gault, l'endroit par excellence au Mont St-Hilaire. Sur Wipépédia, on la définie comme ceci :
La réserve naturelle Gault, sur le mont Saint-Hilaire, tient son nom de son acquéreur, le brigadier A. H Gault. Dès l’appropriation de la montagne en 1913, il souhaite protéger ses qualités naturelles. En 1958, M. Gault légua le territoire à l’Université McGill et c’est depuis cette période que le mont est consacré à la protection de l'environnement, à la recherche scientifique, à l'éducation et aux loisirs. En 1960, le mont Saint-Hilaire a été reconnu comme un refuge d’oiseaux migrateurs et en 1978, comme la première réserve de la biosphère du Canada par l’UNESCO.
Mon chum partait travailler et pour notre part, nous étions déjà pressés parce que mon frère nous attendait avec ses enfants pour une fête familiale. C'est alors qu'on nous a dit de nous rendre au Berger Blanc, refuge pour animaux errants ou délaissés et il fera le lien avec la réserve naturelle de St-Hilaire. 

J'appelle mon frère pour lui expliquer la raison de notre retard et il me demande :
- Quelle est la grosseur du bébé rapace?
- Euh, la grosseur d'un pamplemousse, pourquoi?
- Parce que ma tarentule est un Goliath «birdeater»!
- Ah non par exemple! Nous allons chercher l'oiseau pour l'emmener à un endroit où il sera soigné, pas manger!

Il me rapelle pour me dire de lui apporter l'oiseau et qu'il veut l'élever. Mais oui mais oui, je vais me taper soixante-dix kilomètres avec un oiseau en détresse sans savoir si le frère va le donner à sa foutue tarentule! Les enfants ne voulaient pas et moi non plus, nous étions catégoriques!

Je demande aux enfants de trouver une boîte car nous allons récupérer le bébé oiseau. Les enfants avaient des étoiles dans les yeux! Ils étaient tellement heureux! Arrivés sur place, la petite crécerelle était toujours là et bien vivante, elle s'accrochait! Mon plus vieux la ramasse, la dépose dans la petite boite. La petite boule de plumes piaulait et semblait souffrir alors nous lui avons donner de l'eau à défaut de pouvoir  la nourrir. Nous nous sommes rendus au Berger Blanc. Les gens nous regardaient bizarrement, certains avec curiosité, parfois avec fierté, d'autres avec incompréhension, mais peu importe, nous savions que nous avons pris la bonne décision. J'ai présenté mes pièces d'identités pour enregistrer le bébé oiseau, signer le formulaire et voilà, nous sommes sortis du refuge, le coeur lourd et l'esprit léger d'avoir fait une bonne action!

***


Aujourd’hui je sais qu'il ne faut jamais donner d'eau à un bébé rapace mais bon, j’espère qu'il va toujours bien en ce moment! Pamplemousse était sur les genoux de mon grand dans la voiture, il en avait la responsabilité! En passant, vous avez bien lu, Pamplemousse est bien le petit nom coquet que les enfants ont donné affectueusement à leur petit oiseau de passage! Mon fils avait le sourire aux lèvres mais les yeux tristes de le voir partir. L'instant d'un regard plongé dans ces petites billes noires m'a fait littéralement craquer. Je savais que nous ne pouvions l'abandonner à une mort certaine. Je suis très fière de mes fils pour leur grand coeur et leur souci de l'autre. J'ai remercié mon grand de s'être tenu pour lui et d'avoir voulu sauver son cher petit Pamplemousse. Je regrette une seule chose, de n'avoir aucune photo qui témoigne de sa présence, tout s'est passé si vite! Toutefois, le petit souvenir de cette folle aventure demeurera gravé dans nos mémoires! 
:-)

4 commentaires:

  1. Le Berger Blanc. Je n'apporterais un animal à cet endroit. Ce sont eux l'an dernier qui furent condamnés pour avoir euthanasié des centaines de chiens aux gas, avec un dose trop faible, les chiens souffraient le marthyr de longues minutes avant de mourir. Par soucis d'économie, ils ne les piquaient pas!

    Vous auriez peut-être pu contacter la fondation du Mont-St-Hilaire, qui appartient à l'Université McGill finalement!

    Je n'écris pas ça pour vous tourmenter mais je déteste le Berger Blanc!

    Grand-Langue

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    1. Je comprends Grand-Langue mais nous avons tellement eu de difficulté à avoir la ligne et on nous envoyait d'une place à l'autre continuellement... enfin, on nous a dit d'aller le porter au Berger Blanc, il s'occuperait de le faire transférer au centre de recherche de Mc Gill au Mt St-Hilaire. En espérant que tout s'est bien passé pour lui...

      Bonne journée!

      Carina

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  2. wow Carina, quelle magnifique histoire! C'est vrai que c'est un beau souvenir.
    Pour le berger blanc, je parle peut-être à travers mon chapeau mais il n'y a pas plusieurs refuges, endroits? Enfin, s'ils ont été accusés de quoi que ce soit et qu'ils sont encore en affaires, sans doute font-ils également des bons coups. Bref, si on vous a envoyez là, je ne serais pas trop inquiète pour Pamplemousse! (très mignon sobriquet d'ailleurs!) Bravo à tes garçons mais aussi à toi et leur Daddy d'avoir pris le temps de prendre le temps face à cet inconnu (je ne parle pas de l'oiseau ici mais des démarches à entreprendre pour lui assurer un endroit sûr).

    Pour l'eau, je ne savais pas, par contre pour ce qui est de toucher l'oiseau, effectivement, je crois que c'est le cas pour plusieurs espèces sauvages, si la mère (le père) sent l'odeur humaine elle ne retournera pas prendre soin de son petit sans doute est-ce l'instinct animal de survie

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    1. Merci Mymi!!! Les enfants étaient heureux et moi aussi! De leur voir les étoiles dans les yeux n'avait pas de prix! :-)

      Pour le Berger Blanc, il y a un seul endroit et c'est vrai qu'il avait fait mauvaise presse par le passé. J'ai pour mon dire qu'il a du se resserer les fesses afin que l'expérience négative ne se reproduise plus.

      À bien vite mon amie! Xxx

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